"Nous Sommes"

"NOUS SOMMES"

Entrons dans nos royaumes, à l’intérieur, vivons l’avenir chaque jour sans que les jours soient comptés. A l’intérieur nous nous reconnaîtrons dans la légèreté sacrée, celle qui nous aura délivrée du passé coupable.

A l’intérieur, nous nous donnerons la main pour créer le nouveau monde, celui qui rayonnera pour le cosmos.

Nous sommes. Nous sommes le cosmos. Le cosmos en nous. Le cosmos est nous. Le temps est le chemin parcouru pour rejoindre sa voix qui nous appelle.

Plus nous nous approchons, plus le temps s’efface et laisse place à nous-mêmes, comme nous sommes :

Cosmos, Hommes, Hommes-Cosmos, Cosmos-Hommes.

Nous sommes. Somos.
Comment atteindre ce qui est déjà en nous ?

Croire que c’est en nous. Croire que le sang qui parcoure nos veines respire par l’univers. Croire que chacun de nos membres a été créé par le fluide éternel. 

Savoir que nous sommes, de la surface au centre, de l’extérieur à l’intérieur, le reflet exact de la création cosmique.

Croire ouvre un passage, à l’intérieur du cœur. Il faut y aller pour savoir.

A chacun de nos pas, la voix du savoir, la voix du cosmos résonnera. A chacun de nos pas la lumière du phare, notre cœur grandira.

Nous serons guidés vers le royaume intérieur.

Nous découvrirons que ses richesses, nos richesses, sont insondables et nous serons émerveillés et nous choisirons de manifester nos merveilles ensemble pour répondre au cosmos :

« Somos. Nous sommes l’homme que tu as créé, nous sommes tes beautés, tes mouvements, tes immobilités, nous sommes tes mesures, tes démesures, nous sommes tes lumières, tes obscurités, tes silences, tes musiques. Nous sommes ce que tu fais et défais. Nous sommes ce que tu veux de nous. Nous sommes heureux. Nous sommes »

La nouvelle terre et l’avenir sont au centre de nous-mêmes, ils nous appellent. 

Une nouvelle fenêtre pour regarder à l’intérieur. Le retournement de l’esprit. Le regard originel. L’œil véritable.

Celui qui regarde à l’intérieur des corps. Les corps terrestres, les corps célestes.

A l’intérieur de mon corps sous le vêtement de peau, il y a les organes qui forment leur monde et qui vivent cachés, jouissant de la tranquillité nécessaire pour agir selon leur nature, tels qu’ils ont été créés. Ces organes forment un monde qui recouvre un autre monde, infini, celui-là. C’est le fluide cosmique, le fluide cosmique de l’esprit éternel.

A l’intérieur du corps de la terre-mère, sous l’écorce, il y a les organes qui forment leur monde et qui vivent cachés, jouissant de la tranquillité nécessaire pour agir selon leur nature, tels qu’ils ont été créés. Ces organes sont les sols réels, les océans réels, les cieux réels qui respirent à l’intérieur de la terre. Ils recouvrent l’autre monde infini, le fluide cosmique, le fluide de l’esprit éternel.

A l’intérieur des corps célestes, sous la surface, il y a les organes qui forment leur monde et qui vivent cachés, jouissant de la paix nécessaire pour agir selon leur nature, tels qu’ils ont été créés. Ces organes forment un monde qui recouvre l’autre monde infini : le fluide cosmique de l’esprit éternel.

Le fluide cosmique est à l’intérieur de tout ce qui existe, corps terrestres et célestes, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. C’est le père des existences.

Illustration de "Symbole", Emmanuel Reverdi
Illustration de "Symbole", Emmanuel Reverdi